Royaume d’Italie

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Ce chapitre n’aborde pas l’organisation postale de la République puis Royaume d’Italie en tant que telle, mais les relations postales entre cet État et les départements français :

1. Cadre historique

2. La règlementation encore en vigueur à la veille de la Révolution : la convention de 1769 et le tarif de 1770

3. La convention franco-italienne de 1803

4. Le bureau français de Milan

5. Bureaux d’échange et marques d’entrée ” ROYAUME D’ITALIE PAR ”  

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1.

CADRE HISTORIQUE


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La République cisalpine est une république sœur créée le 29 juin 1797 par le général Bonaparte, par la réunion des républiques cispadane (Modène, Ferrare, Bologne) et transpadane (l’ancien duché de Milan). 

Elle prend le nom de République italienne le 26 janvier 1802 et la Consulta réunie en assemblée à Lyon nomme le Premier consul Bonaparte chef de l’Etat [tableau de Nicolas-André Monsiau ci-dessous]. 

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Elle devient Royaume d’Italie en mars 1805. Napoléon, devenu empereur des Français l’année précédente, en est le souverain. Il est représenté à Milan par un vice-roi, Eugène de Beauharnais, son beau-fils.

Pour des références institutionnelles précises, on se reportera aux éléments publiés sur le site de la région Lombardie (en italien).

L’extension territoriale du Royaume d’Italie suit les aléas politiques et militaires de la stratégie européenne de Napoléon, la carte simplifiée suivante en schématise l’évolution :

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2.

LA RÈGLEMENTATION EN VIGUEUR 

À LA VEILLE DE LA RÉVOLUTION


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Milan, vue du castello sforzesco depuis la Place d’armes, Bernardo Bellotto (1744)

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La détérioration des relations avec le royaume du Piémont, notamment durant la guerre de succession d’Autriche (1740-1748), amène à la fermeture du bureau des postes de France de Turin qui correspondait avec celui de Lyon : le courrier de Rome qui, jusque-là, recevait les dépêches de Milan pour la France lors de son passage dans la capitale piémontaise, est dérouté sur Gênes, Antibes et Aix-en-Provence. Impossible dès lors d’acheminer la correspondance de ou pour la Lombardie par la voie traditionnelle, son transport devient plus complexe, lent et coûteux. C’est la raison pour laquelle l’idée d’une liaison Milan / France par la Suisse, neutre dans les conflits qui secouent régulièrement l’Europe à cette époque, s’impose progressivement.

Une convention tripartite est signée le 14 novembre 1769 par les représentants des postes de France, de Berne et de Milan, et les tarifs finalement fixés, côté français, par une délibération du 4 avril 1770. L’original de la convention est déposé au Musée de la poste [cote 339, carton 13 quarto] et l’on dispose, aux Archives nationales [série F90, année 1791], du texte de la délibération tarifaire ainsi que d’un rapport rappelant les enjeux de l’accord. L’ensemble des ces documents [*] permet d’établir avec précision les modalités de cette liaison : nous en présentons ici les principales dispositions.

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Carte des environs de Genève, comprenant le territoire de cette république, et les frontières de France, de Savoye, et de Suisse entre lesquelles elle est située, 1776.

Deux fois par semaines, le bureau de Lyon constitue une dépêche pour Milan et l’office français en assure le transport jusqu’à Versoy : c’est là que les postes bernoises les prennent en charge le mercredi et le samedi matin pour les acheminer jusqu’à Milan. Scellé à son départ de Lyon, le sac de cuir contenant les correspondances est accompagné d’une feuille d’avis et n’est ouvert que par l’office milanais, une fois parvenu à destination. 

Dans l’autre sens, les correspondances pour la France sont frappées à Milan d’un timbre indiquant leur provenance : MILAN / L pour les lettres originaires de Lombardie (lettre dites “nationales”), et MILAN / F pour les lettres étrangères transitant par Milan (lettres dites “foraines”). Elles sont ensuite enfermées dans deux sacs différents.

Sur le plan tarifaire, l’affranchissement au départ reste obligatoire et, côté français, les taxes établies par le règlement de 1759 sont remplacées par de nouveaux montants définitivement fixés, après quelques atermoiements, le 4 avril 1770 :

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” La Compagnie ayant entendu le rapport fait par le sieur Tabareau, et en ayant délibéré, elle a en conséquence arrêté qu’au lieu de percevoir 12 sols pour l’affranchissement de la lettre de Lyon pour Milan, ainsi qu’elle y est autorisée par l’article 136 du tarif de 1759, cet affranchissement, sans tirer à conséquence, et jusqu’à nouvel ordre, sera modéré à 8 sols, et qu’au retour les lettres seront taxées sur le même pied de cette modération, en y ajoutant 10 sols pour le prix de transit, ce qui fera en tout 18 sols pour la lettre simple de Milan à Lyon appelée nationale dans la convention.

Qu’à l’égard des lettres affranchies à Paris, et dans les villes au-delà, pour Milan l’affranchissement continuera de s’en faire sur le pied fixé par l’article 136 du tarif de 1759. Mais que pour le retour il sera ajouté au transit de 10 sols des lettres de Milan pour Paris, 16 sols de port seulement au lieu de 22 sols […].

La compagnie a décidé de plus que quant aux lettres foraines venantes [sic] en France par la même voye de Milan et de Berne, il n’y aura aucune modération, et qu’en conséquence elles seront taxées conformément au traité et au tarif, c’est à dire à 24 sols la simple pour Lyon, et à 32 sols celle pour Paris.”  


–  RÉCAPITULATIF  –

Taxe payée à Lyon pour une lettre simple en direction ou en arrivée de Milan : 18 sols

Taxe payée à Lyon pour une lettre simple étrangère ayant transité par Milan : 24 sols

Taxe payée à Paris pour une lettre simple destinée à Milan : 16 sols [ fixés par le tarif de 1759]

Taxe payée à Paris pour une lettre simple provenant de Milan : 26 sols

Taxe payée à Paris pour une lettre simple étrangère ayant transité à Milan : 32 sols

NOTA : les postes bernoises ont négocié avec Milan et Paris de manière séparée pour le paiement du transport des correspondances. Résultat, Milan verse aux postes de Berne 30 sols par once de lettres venant de France. Quant à La France, elle paie pour le même trajet… 40 sols l’once de lettres “nationales” et 47 celle de lettres “foraines” ! 


Lettre de Paris pour Milan, février 1799 : l’expéditeur s’acquitte des 16 sous de 1759 maintenus par le tarif de 1770 : le montant est porté au recto puis barré.

Le destinataire s’acquitte de la taxe milanaise, relativement élevée car l’acheminement France / Milan est payé aux postes de Berne par l’office milanais qui doit ensuite recouvrer les frais sur le destinataire. 

Lettre pour Troyes rédigée à Milan le 27 mai 1792 : l’expéditeur s’acquitte de 2 soldi et le bureau de la capitale lombarde appose le timbre règlementaire MILAN / L. Le destinataire français est redevable de 32 sous : 26 sous la lettre livrée à Paris + 6 pour la distance de Paris à Troyes (tarif intérieur de 1759).

A noter l’inscription en rose de la taxe par le bureau de Paris durant le premier semestre 1792.

Rédigée à Venise le 9 janvier 1801, cette lettre double pour Lyon est transportée jusqu’à Milan où elle est alors postée, l’expéditeur devant s’acquitter de la taxe milanaise de 2 soldi. 

Le destinataire lyonnais s’acquitte de 17 décimes, équivalant à 34 sous. Conformément à la circulaire d’application du 3 fructidor an VIII [21 août 1800] du tarif de frimaire an VIII, les tarifications “étranger” d’Ancien régime sont désormais exprimées en décimes sur la suscription des lettres,et non plus en sous.

C’est donc cette voie et ces tarifs qui resteront en vigueur jusqu’à l’élaboration de la convention de poste de 1803 (vide infra). Le bilan qui en est fait en 1791 nous donne une idée des conditions de l’acheminement des correspondances, par le Lac Majeur et le Simplon, et non plus par Turin et le Mont-Cenis :

” La route de Milan par la Suisse peut être pour la France la plus courte, mais elle est aussi la plus difficile. Il y a dans le mont Simplon des passages où le courrier est forcé d’abandonner son cheval, et de porter sa valise sur les épaules. Le lac Majeur est souvent dangereux à traverser. 

De la vient que la correspondance avec Milan est fort irrégulière. Cependant on ne conseillera pas de l’abandonner. Notre commerce avec la partie de l’Italie qui lui fournit de quoi alimenter ses manufactures est trop intéressant pour ne pas lui ouvrir toutes les voies de communication. On espère en proposer bientôt de nouvelles. “

Ci-contre, 

Un passage du Simplon, gravure du XIXe s.

La route de poste du Simplon (Carte de l’Empire français […] par Eustache Hérisson, 1812) : la création et l’annexion du département du Simplon à la fin de l’année 1810 ont permis de sécuriser la liaison avec le royaume d’Italie via les Alpes suisses et le cours du Rhône.

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3. 

LA CONVENTION POSTALE DE 1803


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Dans son édition du 19 floréal an XI [9 mai 1803], la Gazette nationale ou Moniteur universel donne communication du décret d’application, en date du 14 floréal, de la convention postale signée avec la République italienne le 17 mars précédent. Son entrée en vigueur met fin à l’affranchissement partiel obligatoire règlementé en 1759 puis 1770 : il est désormais possible d’envoyer et de recevoir des lettres entièrement en port payé ou en port dû.

La taxation des lettres en port dû provenant du royaume d’Italie, ou y ayant transité, s’établit en fonction du bureau d’entrée. On y ajoute ensuite le coût de l’éventuelle distance supplémentaire entre celui-ci et la destination finale :

L’office italien utilise deux types de timbres apposés à Milan, pour les lettres nées dans le royaume (L.I.) et pour les lettres étrangères y ayant transité (L.T.).

L’examen des correspondances parvenues jusqu’à nous montre que les quatre bureaux d’échange établis ultérieurement avec la création de la 28° Division militaire – Voghère, Gênes, Parme et Plaisance  – se sont vu appliquer le même tarif que Verceil, soit 3 ou 5 décimes. 

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Lettre rédigée à Milan le 1er mai 1804 et adressée à Turin : Milan frappe au départ son timbre L.I. / MILANO (lettre née dans le royaume d’Italie), et Turin Floreal en arrivée. La lettre est taxée pour 5 décimes, conformément à la convention.

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Lettre rédigée à Turin en novembre 1803 et adressée à Milan où elle arrive le 21. Alors que l’office italien ne précise que la provenance générale des lettres qu’il transmet à la France (L.I. / L.T., lettres italiennes ou étrangères), l’office français précise le rayon de distance (L.R.1 à L.R.4).

Ainsi, quelle que soit la provenance italienne d’une lettre destinée à la France, le taux de remboursement consenti à Milan par Paris est toujours le même. A l’inverse, selon la distance parcourue en France par une lettre destinée au royaume d’Italie, le taux de remboursement accordé par Milan à Paris est plus ou moins important. 

Ici le destinataire doit s’acquitter de 10 soldi. La fixation de la taxe se décompose* ainsi : 6 soldi (équivalant à 3 décimes) pour la somme due à l’office français pour une lettre du 1er rayon de distance + 3 soldi e 6 denari de taxe postale italienne intérieure. Le total fait 9 soldi et demi, arrondis au supérieur : 10. [ * Merci à Francesco Luraschi pour ces explications ]

Délibération du Conseil des Postes, du 16 floréal an XI, ordonnant la fabrication des timbres L.R. [AN/F90/20033]

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Lettre rédigée le 2 juillet 1807 à Lyon et adressée en port dû à Turin, redevable de 6 décimes en arrivée (tarif du 24 avril 1806). Le destinataire ayant quitté la ville pour Milan, le contrôleur de la direction de Turin applique la procédure de déboursé et fait suivre. La missive arrive à destination le 10 juillet et le destinataire s’acquitte finalement de 69 centimes [Depuis le décret n° 46 du 12 janvier 1807, la taxation des lettres dans le royaume d’Italie s’effectue en centimes de lire italienne]. 

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Lettre rédigée à Bologne le 28 juillet 1812 : le bureau achemine sur Milan qui timbre avant fermeture de la dépêche pour Paris. Le destinataire s’acquitte de 13 décimes, conformément à la convention.

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Tableau récapitulatif des taxes, en décimes, appliquées sur les lettres livrées par l’office italien. Au montant mentionné s’ajoute le coût de l’éventuelle distance supplémentaire entre le bureau d’entrée et celui de destination.

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Erratum : dans le tableau ci-dessus lire 8 décimes pour une lettre étrangère livrée à Genève et 10 décimes à Chambéry.

Le texte intégral de la convention est consultable sur le site de la Deutscher Altbriefsammler-Verein dans le cadre du projet Projekt Postverträge en suivant ce lien.

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NOTA 

La taxation, dans le royaume d’Italie, des correspondances échangées avec la France n’est pas toujours d’une grande clarté : il n’est pas rare, pour les années suivantes, de voir mentionné le détail de la répartition des taxes sur les plis mêmes. Il n’est alors pas aisé de déterminer qui paye combien à qui ! Le récent ouvrage de Marco Panza (CFB, 2018), Tariffe, franchigie, leggi e decreti postali nel Regno d’Italia napoleonico (1805 – 1814) – s’il a le mérite de publier les tarifs postaux successifs sur la période considérée – fait abstraction des règles de la convention et peine à proposer des interprétations de taxes toujours convaincantes.

On signalera aussi la directive du 19 juin 1811 émanant de la Direction générale des Postes de Milan instituant un affranchissement partiel obligatoire sur les correspondances en port dû dirigées sur l’étranger. Parmi ces territoires, certains font partie de l’Empire français (Rome, la Toscane) : une taxe doit alors être perçue entre le bureau de départ et Bologne.


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5.

” ROYAUME D’ITALIE PAR “

Les timbres d’entrée frappés dans les départements réunis


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Si la convention de 1803 prévoit un échange de dépêches entre Milan et des bureaux français clairement identifiés, l’Administration française n’a pas prévu, dans un premier temps, de doter ces derniers de timbres spécifiques destinés à identifier les correspondances provenant de la République puis Royaume d’Italie. Avec l’intégration de la Ligurie et de Parme & Plaisance, le nombre de bureaux d’échange situés dans les départements français d’Italie passe de 2 à 6.

C’est la délibération du Conseil des postes du 25 mars 1808 [A.N. F90/20039] qui porte création de ces marques d’entrée, deux ans après la mise en service des timbres destinés aux bureaux d’échange avec Naples, Rome, l’Etrurie et Lucques :

L’Administration ordonne la fabrication de timbres à l’usage des bureaux par lesquels entrent les correspondances d’Allemagne, d’Hollande (sic) & d’Italie, conformément au tableau qui sera passé à cet effet au Bureau des Parts & magasins. 

Sont localisés ci-dessous les 6 bureaux d’échange répartis dans les 4 départements italiens, non comptés ceux de Chambéry et de Lyon :

Verceil, département de la Sésia (107)

Turin, département du Pô (104)

Voghère et Gênes, département de Gênes (87)

Plaisance et Parme, département du Taro (111)

Les cinq premiers font dépêche avec Milan et le dernier, Parme, avec Reggio

Le timbre d’entrée est frappé en rouge et / ou en noir :


ROYAUME D’ITALIE PAR VERCEIL

Lettre écrite par le commissaire des guerres de Pavie [1], François Barss, le 9 avril 1810 et adressée au maire de Casale faisant fonction de commissaire des guerres. Elle est acheminée au bureau de Milan [2] qui forme les dépêches pour l’Empire français : celle-ci est adressée au bureau d’échange de Verceil [3] qui appose son timbre d’entrée avant tri des correspondances. La missive est ensuite dirigée vers sa destination finale : le destinataire doit s’acquitter de 5 décimes (3 décimes au titre de la convention de 1803 + 2 décimes au titre du tarif impérial de 1806 pour la distance séparant Verceil de Casale [4]). 

[les numéros renvoient à la carte ci-dessous]


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ROYAUME D’ITALIE PAR TURIN 

Lettre rédigée le 20 mai 1808 à Reggio : elle transite par Milan qui l’insère dans la dépêche pour Turin, ce dernier frappe son timbre d’entrée en rouge. Le destinataire doit s’acquitter de 5 décimes, conformément à l’article VIII du décret d’application de la convention.


Lettre en port dû rédigée à Vigevano le 27 décembre 1813 [image : Suzanna Darchini] : elle transite par Milan pour être insérée dans la dépêche destinée à Turin. Ce-dernier bureau frappe son timbre en noir, et perçoit les 5 décimes règlementaires sur le destinataire.


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ROYAUME D’ITALIE PAR VOGHERE

Lettre écrite et postée à Omegna [1] le 3 mars 1809, puis acheminée à Milan [2] où est constituée la dépêche pour le bureau d’échange de Voghère [3]. La missive est ensuite dirigée vers sa destination finale, Casteggio [4], où le destinataire doit s’acquitter de 3 décimes.


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ROYAUME D’ITALIE PAR GÊNES

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Lettre rédigée à Vienne (Autriche) à la fin du mois de janvier 1809, elle transite par Milan qui correspond directement avec le bureau de Gênes : celui-ci appose à l’arrivée de la dépêche, le 20 février, son timbre d’entrée en noir, ainsi que son dateur au verso.

Le destinataire doit s’acquitter de 8 décimes, soit 5 décimes au titre de la convention de 1803 (lettres étrangères ayant transité par le royaume d’Italie, d’où le timbre MILANO / L.T.), + 50 % pour un poids de 8 grammes : soit 7,5 décimes, arrondis au décime supérieur. Aux postes autrichiennes revient l’équivalent de 14 kreuzers (mention au crayon gras rouge, tarif pour une distance supérieure à 12 postes).

Une autre lettre de Vienne pour Gênes, rédigée le 16 septembre 1807, quelques mois avant l’introduction des timbres d’entrée. Elle transite par la capitale lombarde (MILANO / L.T.) puis arrive dans le port ligure le 28 : le destinataire doit s’acquitter de 13 décimes (5 décimes x 2,5 arrondis au décime supérieur, pour un poids de 15 à 20 grammes).

On repère les indications de comptabilité postale autrichienne (48 kreuzer en rouge) et milanaise (32 soldi en noir)


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ROYAUME D’ITALIE PAR PLAISANCE

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Lettre rédigée et postée à Mantoue le 23 mai 1810. Son parcours est représenté en bleu ci-dessous : le bureau la dirige vers Milan avec qui il est en correspondance et où elle est insérée dans la dépêche pour le département du Taro. Le bureau d’échange de Plaisance appose sa griffe d’entrée à l’ouverture du sac puis achemine vers Parme qui indique le mois d’arrivée au verso.

Le destinataire doit s’acquitter de 3 décimes, tarif pour les bureaux d’échange frontaliers.

Carte des routes de poste de l’Empire français, du Royaume d’Italie et de la Confédération du Rhin, dressée par ordre du Conseil d’administration des postes et relais et gravée par P.A.F. Tardieu.

Situé sur l’axe de la route de poste Bologne – Milan, le département du Taro dispose de deux bureaux d’échange avec le royaume d’Italie : Parme qui fait dépêche pour Reggio (en vert sur la carte), et Plaisance avec Milan (en jaune).


ROYAUME D’ITALIE PAR PARME

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Lettre pour Plaisance rédigée le 16 avril 1809 et postée à Senigallia, sur l’Adriatique. Elle est mise en dépêche pour le bureau d’échange de Reggio qui indique la provenance interne de la lettre (LI), puis livrée au bureau d’échange français de Parme qui appose son timbre d’entrée et achemine vers la destination finale. 

Taxe de 3 décimes, tarif pour les bureaux d’échange frontaliers.